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STREETS OF MY BAD DREAMS
Rues de mes mauvais rêvesJe marchais souvent dans le brouillard
Philadelphie n'était nulle part
Toujours ce même grand boulevard
Des nuits qui vont tout droit sans regardStreets of my bad dreams
Vidé, ma peau tatouée d'erreurs
Je passais sans les compter les heures,
Sans éviter les flaques et les claques
Ce qui détraque, ce qui matraqueStreets of my bad dreams
Le présent se foutait du futur
A Philadelphie ou à l'aventure
Ma bouche avait cette triste haleine
De l'alcool qui ne noie plus les peinesStreets of my bad dreams
Je n'en pouvais plus, ça c'était sûr
Amours partis, cœur qui se pressure
J'étais la victime de moi-même
A Philadelphie, coupable mêmeStreets of my bad dreams
Un espoir, où le trouver encore ?
A Philadelphie, survivant mort
Pas le seul comme d'autres fantômes
C'est pénible de rester un hommeStreets of my bad dreams
Et je ne sais toujours pas pourquoi
C'est comme ça, ce que j'ai fait pour ça
A Philadelphie finit ma vie
J'accepte mais je n'ai rien comprisStreets of my bad dreams
MariGil. Lyon 11 août 2006
Toute personne voulant mettre en musique ce texte peut me contacter.
marigil@laposte.net
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Lyon au parc de la Tête d'Or - Photo MariGil
Etonnamment
J'apprends tant des reflets
Ils me livrent leurs secrets
Venus de la sève de l'eau
Ils ouvrent le dernier rideau
Ils me parlent le langage le plus beau
Délibérément
J'entreprends le temps des sensations
Je suspends tout dans mes intuitions
Dans des silences plus résonnant que les mots
Ils trouvent parfois des échos
Dans des instants vibrant comme des roseaux
MariGil. Lyon 16 décembre 2006
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Rose est l'arbre à plumes
Tel un parasol s'ouvrant
Le bassin fredonneRangée de grands pins
Sur l'herbe jouent des bambins
La la la la lèreBouquet à la main
La mariée est en blanc
Clic clac ! Qu'elle est belle !Le vent s'est levé
Les blancs rosiers nonchalants
Des rires d'enfantsNuage coton
Au ciel bleu de porcelaine
Triolets d'oiseauxCouple d'hirondelles
Foisonnement de dentelles
Froufrou de satinLes pas cadencés
Dans l'allée entre les arbres
Souffles expirésHortensias en boule
Instant de repos d'été
Echappée des motsMarie-Isabelle. N° 2007/010
Poème sous forme de haïkus japonais
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Maison de Louise LABE 28 de la rue Paufique à Lyon - Photo MariGil
Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé,
Si j'ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes,
Si en pleurant j'ai mon temps consumé,Las ! que mon nom n'en soit par vous blâmé.
Si j'ai failli, les peines sont présentes.
N'aigrissez point leurs pointes violentes ;
Mais estimez qu'Amour, à point nommé,Sans votre ardeur d'un Vulcan excuser,
Sans la beauté d'Adonis accuser,
Pourra, s'il veut, plus vous rendre amoureusesEn ayant moins que moi d'occasion,
Et plus d'étrange et forte passion.
Et gardez-vous d'être plus malheureuses.Louise LABE dite la Belle Cordière (1525-1566)
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Lyon au parc de la Tête d'Or - Photo MariGil
D'un souffle léger de vent, le bassin frémit à peine
Les oiseaux, chantant, font des mélodies en échos de fontaine
Remplissent la trace de nos pas sur le chemin de terre
Des éclats de mica font scintiller les pierresDes pédalos s'éclipsent sur l'onde fusionnelle
Des pétales en ellipse aux pendants des tonnelles
Se glissent dans la trace de nos pas sur le chemin de terre
Des éclats de mica font scintiller les pierresDe blancs nuages s'émèchent dans un ciel infini
Quelques branches revêches à l'hortensia fourni
D'un souffle léger de vent, le bassin frémit à peine
Les oiseaux, chantant, ont étourdi les échos de fontaineLa roseraie offre à la lumière ses parterres de couleurs
Tous les trésors d'un coffre ouvert aux mille et une senteurs
La mariée est en jaune d'un jour de soleil d'un impossible oubli
Et le doux vœu d'un faune soudain la surprend, elle souritDe blancs nuages s'émèchent dans un ciel infini
Quelques branches revêches à l'hortensia fourni
De sa peur, un lézard se délaisse et paresse des instants
Et la fleur se fait tendresse, le papillon y met l'accentLa mariée est en jaune d'un jour de soleil d'un impossible oubli
Et le doux vœu d'un faune est toujours présent, elle sourit
Quand l'air se fait bruissant telle robe de satin
Deux cœurs resplendissants unissent leurs destinsMarie-Isabelle N° 2007/009
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