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Boris VIAN
Ville d'Avray 1920 - Paris 1959
JE VOUDRAIS PAS CREVER
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un côté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algue
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir z et à entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...
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Sur cette Terre rien n'est facile
Rien n'est acquis tout est fragile
Je n'ai pas l'envie des discours
Mais il faut bien sauver l'amour
Avec de la paix tout autourWHITE FLAG
Sur cette Terre il est utile
De penser un nouveau possible
Il faudra le faire un jour
Il est temps de sauver l'amour
Avec des enfants tout autourWHITE FLAG
Je suis porteur du drapeau blanc
De sourires des millions d'enfants
Pour de nouveau faire pousser
Les oliviers, les orangers
Avec du bonheur tout autourWHITE FLAG
Je suis prêt à le céder
Le transmettre, le multiplier
Le drapeau blanc de la justice
Partant d'une vraie oasis
Avec de l'espoir tout autourWHITE FLAG
Cette cause et son bien fondé
Je le sais, sont déjà partagés
Partout l'appel est entendu
Puisque les bras se sont tendus
Le drapeau blanc flottera aux toursWHITE FLAG
WHITE FLAGSur cette Terre rien n'est facile
Tout est permis elle est fertile
Il faut du vrai, plus des discours
Il faut enfin sauver l'amour
Avec de la paix tout autourWHITE FLAG
WHITE FLAG
WHITE FLAGMariGil. Lyon 7 août 2006
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Lyon la roseraie internationale - Photo MariGil
Dans le parc de la Tête d'Or
Il y a tant et tant de trésors
Je sais si peu de choses des secrets de la génèse
De toutes ces merveilles d'une roseraie lyonnaise
Et de cette rose jaune qui m'étonne
Qui en son coeur un soleil donne
MariGil. Lyon 24 mai 2007A tous ceux qui oeuvrent dans ce merveilleux parc
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Lyon au parc de la Tête d'Or - Photo MariGil
Par un jour propice aux sourires
Aux déclarations des désirs
Nos baisers vinrent sans effort
Dans le parc de la Tête d'orLe soleil complice de nos pas
Rayonnait de premières fois
Dans le parc de la Tête d'or
Nos mots répondaient en accordsOn y découvrit des trésors
Dans le parc de la Tête d'or
Main dans la main dans ce jardin
Lieu de délices d'un enfinDans le parc de la Tête d'or
C'était l'amour tellement fort
La réponse à tant de questions
L'inattendu des sensationsDans le parc de la Tête d'or
On y inventera un port
Autour d'un lac de l'évidence
Pour tant de jours en ressemblanceA deux nous repeindrons les décors
Dans le parc de la Tête d'Or
A chaque saison de nos passions
Jusqu'à savoir tout des frissonsEt fleurira la roseraie
Chaque année de nos vrais secrets
Dans le parc de la Tête d'Or
Témoin heureux de notre sortEffrontés comme des enfants
Riant des caprices du temps
Deux amants oseront l'encore
Dans le parc de la Tête d'OrMariGil. Lyon 14 août 2006
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