• Photo Marigil - Lyon -abattage d'un platane


    Je regrette tant cette chronique de mort annoncée
    Je l'ai compris d'une croix rouge, il t'avait marqué
    Tu étais malade, depuis longtemps, mais tu n'étais pas contagieux
    Tu étais pour les passants en promenade devenu dangereux,
    D'une croix rouge, par principe de précaution,
    Sans rémission,
    Sans le pouvoir d'un appel, on décida de ta dernière heure
    Les hommes ne sont pas plus méchants à Lyon qu'ailleurs
    J'en partage les peurs
    Et ce matin, ils ont scié tes feuillages puis ton tronc
    Je ne peux les accabler de leur fatale mission
    Je voudrais penser qu'ils ont abrégé tes souffrances incurables
    Et qu'un nouvel arbre viendra s'offrir d'une existence durable

    Toi, l'arbre, sur ce cours d'Herbouville, tu fus vraiment beau platane
    Un peu de mon oxygène, et de ma ville en campagne

    Marigil

     Texte publié le 24 août 2007 dans LYON A LA UNE EVIDEMMENT


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  • Photo Marigil - pied de la passerelle du Collège
     
    Je ne suis pas ornithologue
    Mais j'aimerai faire le catalogue
    De ces oiseaux par des belles images
    Par leur vol et leurs ramages
    Plus que par mes mots et mes bavardages
    Je voudrais qu'il y en ait toujours davantage
    Des grues et des hérons
    Des échassiers trouvant des îlots sans nom
    Se plaisant au pied des piliers des ponts
    Espérant le nécessaire bon poisson
    Des moineaux des pigeons
    Au dessus des toits des maisons
    Egayant les haies de belles saisons
    Espérant les grains de bonne moisson

    Je ne suis pas ornithologue
    Mais j'aimerai grandir le catalogue
    De ces oiseaux qui à Lyon se plaisent
    Ma plume et la vie en auraient tant d'aise
     
    Marigil
     
    Texte publié le 23 août 2007 dans LYON A LA UNE EVIDEMMENT

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  • Photo Marigil - Lyon berges du Rhône

    J'ai marché sur la berge du Rhône
    Conquise depuis peu au fleuve qui s'en étonne
    Tant de gens le retrouvent, le découvrent
    A pieds, lentement, il fait bon le suivre
    Comme on commencerait un nouveau livre
    Pour titre, je dirais nouvelles chroniques lyonnaises
    En préface des remerciements des compliments
    Ils sont mérités, c'est évident
    Du parc de la Tête d'Or au parc de Gerland
    Elle est réussie cette entreprise
    Par tant de belles surprises
    Tout m'invite à ce que j'en poétise
    Je ne sais combien de chapitres s'écriront
    Par les impressions de chaque saison
    Par les miroirs à nos émotions
    D'amont en aval en reflets qui dansent
    Des mots et regards échangés, comme en partance
    Arrimés s'il le faut, comme notre chance
    De ce Lyon à jamais à la confluence

    Marigil

    Texte publié le 22 août 2007 dans LYON A LA UNE EVIDEMMENT


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  • Photo Marigil 2007 - Lyon un quai de Saône

    Je ne saurais dire depuis quand
    Sur le quai, elle vient souvent
    Chaque jour, elle crée l'événement
    Cette dame au coeur tendre
    En passant, j'ai pu la surprendre
    J'en ignore le nom et le prénom
    Je le déplore, elle donne si belle leçon

    C'est un spectacle émouvant
    Si on a le coeur assez grand
    Les oiseaux se rassemblent, ils l'attendent
    Ce sont presque ses enfants
    Ce sont des petits gavroches
    A qui elle donne de la brioche
    Les moineaux adorent,
    Ils picorent jusque dans sa main,
    Ils en redemandent, encore
    Comme s'ils avaient faim
    C'est leur gaîté, à pépier, qu'ils lui rendent
    Quant aux pigeons qu'on dit idiots et qu'on médit
    Elle leur donne du bon pain de mie
    Les oiseaux du quartier sont ses amis
    Son chien, complice, la suit.

    Marigil

    Texte publié le 21 août 2007 dans LYON A LA UNE EVIDEMMENT


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  • Photo Marigil 2007 - Lyon au parc de la Tête d'Or

    Je n'ai pas osé déranger le pêcheur
    Il était là peut être depuis des heures
    Bredouille, pour mon bonheur
    Mais je n'ai rien dit
    D'ailleurs je l'ai pensé gentil
    Comme un vrai pêcheur d'aujourd'hui
    Malheureux qu'on pollue la vie

    Il était occupé je pense avec ses leurres
    Je n'aurais pas voulu être un vilain gêneur
    Je me disais pourvu que le poisson soit ailleurs
    Mais je n'ai rien dit,
    Par intuition je crois avoir compris
    Qu'il relâcherait le poisson qu'il aurait pris
    Heureux de croire encore en la vie

    Je suis alors resté muet comme une carpe.

    Marigil

    Texte publié le 20 août 2007 dans LYON A LA UNE EVIDEMMENT


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